Les honoraires
Leur montant est libre et est communiqué, au cours du premier rendez-vous, au client qui peut les accepter ou les refuser. Ils peuvent aussi faire l’objet d’un devis.
L’accord relatif aux honoraires peut être verbal.
L’avocat peut également conclure une convention d’honoraire avec son client, afin de fixer de façon écrite les modalités de calcul et de facturation des honoraires et des frais afférents à l’affaire.
Les deux systèmes de rémunération les plus courants sont la rémunération au forfait (pour une affaire précise ou dans le cadre d’un abonnement) et la rémunération au temps passé, sur la base d’un taux horaire qui dépend de la difficulté de l’affaire, ainsi que de la spécialité, de la notoriété et de l’ancienneté de l’avocat.
Dans les deux cas, il est possible d’ajouter à cette rémunération un « honoraire de résultat », calculé en fonction du gain obtenu par l’avocat ou même de la rapidité avec laquelle l’affaire a été conclue.
L’honoraire de résultat ne peut pas être le seul mode de rémunération de l’avocat.
Ainsi, la convention par laquelle l’avocat et le client conviennent que les honoraires seront exclusivement déterminés selon un pourcentage des dommages et intérêts attribués au client est nulle.
Les parties peuvent donc prévoir un honoraire de résultat uniquement s’il est destiné à compléter une rémunération au forfait ou au temps passé, et dans ce cas, elles doivent le mentionner dans la convention d’honoraires. Il consistera alors en un pourcentage des sommes gagnées ou économisées par le client.
Les honoraires de l’avocat, contrairement à la rétribution du notaire ou de l’huissier pour certains actes, sont libres, ce qui lui permet donc de les déterminer selon les critères qu’il juge pertinents. Généralement, les honoraires variés d’un avocat à un autre selon des critères qui tiennent à l’avocat lui-même : la spécialisation, l’expérience/l’ancienneté dans la profession, le statut de l’avocat (juriste, collaborateur, associé…), le lieu d’installation du cabinet, la structure du cabinet (cabinet individuel, gros cabinet…). Sont également pris en compte des critères tenant à l’affaire soumise à l’avocat (sa difficulté, son intérêt, les diligences à réaliser…) ainsi qu’à la situation financière du client.
Ces honoraires couvrent les frais généraux du cabinet (collaborateurs, secrétaires, locaux professionnels, informatique, documentation…).
L’honoraire est consacré au financement de ces frais généraux en majeure partie (entre 40 et 60%), et ne reviennent pas en intégralité à l’avocat à titre de « salaire personnel ».
Les frais de procédure : les dépens
Les dépens représentent les frais de procédure, à savoir tous les frais que l’avocat devra engager pour mener à bien les démarches relatives au dossier. Les honoraires et les frais de déplacement ne sont pas des dépens.
Les dépens comprennent notamment les frais et honoraires d’huissier, les frais d’expertise, les frais d’enregistrement.
Le montant de ces frais est fixé par décret et dépend en partie de l’intérêt du litige (donc des sommes en jeu).
Ils seront remboursés par la partie condamnée si le tribunal en dispose ainsi dans son jugement. Le paiement de ces frais incombe donc en principe à celui qui a perdu le procès, sauf si le tribunal en décide autrement.
Le droit de plaidoirie
Le droit de plaidoirie est perçu par l’avocat qui le reverse ensuite à la Caisse Nationale des Barreaux Français. Il est demandé par tout avocat qui est amené à plaider devant une juridiction.
Le droit de plaidoirie est désormais fixé à 13 euros.
Les personnes bénéficiant de l’aide juridictionnelle totale sont exonérées, depuis le 26 novembre 2011, du paiement du droit de plaidoirie dans le cadre de certaines procédures pénales, civiles ou administratives, lorsque le bénéficiaire de l’aide juridictionnelle est soumis à un court délai pour demander que soit désigné d’office un avocat pour le représenter. Cette exonération ne s’applique cependant pas en cas d’aide juridictionnelle partielle.
Les frais annexes
Dans certains cas, des frais supplémentaires peuvent être engagés par l’avocat dans le cadre du traitement du dossier : frais de déplacement, frais d’hébergement…
Ces frais annexes ne sont pas compris dans les dépens. L’avocat vous en demandera normalement le remboursement.
Demande de devis à l’avocat
Il est conseillé de demander, dès le premier rendez-vous, une estimation du coût global des frais envisagés pour le conseil ou la procédure envisagée.
Le juriste établira un devis comprenant les frais du procès en fonction de la procédure envisagée ainsi que ses honoraires.
L’avocat pourra également évaluer approximativement les éventuelles conséquences du procès, à savoir le montant des dommages et intérêts éventuels à verser ou l’indemnisation qui pourrait être octroyée au client s’il gagne le procès, ainsi que le coût d’une procédure en appel ou un pourvoi en cassation.